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Bachelard l’interpelle en plaçant l’univers onirique sous la dépendance d’un élément

fondamental, l’eau. « On rêve avant de contempler. Avant d’être un spectacle conscient, tout

paysage est une expérience onirique. On ne regarde avec une passion esthétique que les

paysages qu’on a d’abord vus en rêve. »1

Nos rêveries matérielles seraient-elles donc précurseurs de nos émotions esthétiques ?

C’est dans le cinéma d’entre-deux-guerres, qui a recours à l’eau pour inviter à réfléchir à de

nouvelles formes visuelles et à de nouvelles modalités de mouvement et de figuration, que

l’artiste puise les questions et inspirations de cette nouvelle exposition.

Les contraintes financières de l’après-guerre forcent les cinéastes français à filmer en extérieur,

ce qui apporte, au-delà d’une connaissance de l’eau qui façonne et limite le territoire, un véritable

fondement esthétique. L’eau devient un matériau privilégié pour reconstituer le réel.

L’eau est une trace de la complexité à appréhender le réel ; l’élément liquide est-il le berceau de

la vie qui ancre alors la condition humaine dans la mobilité ?

Son nom de Venise...

La peinture d’Alexandre Carin s’est installée après des études littéraires et philosophiques.
Les penseurs de la perception et de la lumière l’ont d’abord conduit à regarder vers le cinéma,
un frère de la peinture. Pour lui, peindre, c’est enquêter, rechercher, explorer, créer des images
et provoquer par là même l’effusion du regard.

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